Un site website-montpellier.fr © 2017-2018
Calendrier du collège clinique
Les sessions ont lieu un vendredi par mois les 8/11 - 6/12 - 10/1 - 7/2 - 14/3 - 11/4 - 16/5 - 13/6 et se déroulent de la façon suivante :
Novotel, 125 Bis Av. de Palavas, 34000 Montpellier.
Nous mettrons au travail « « le désir du psychanalyste » qui n’a rien à voir avec le désir d’être psychanalyste. « Que doit être le désir de l'analyste pour qu'il opère ? » se demande Lacan au début du Séminaire XI. Et, dans le dernier chapitre de ce même Séminaire, il affirme que « le désir de l'analyste n'est pas un désir pur », que « c'est un désir d'obtenir la différence absolue, celle qui intervient quand, confronté au signifiant primordial, le sujet vient pour la première fois en position de s’y assujettir ».
Nous tenterons de mettre en lumière la manière dont c’est de l’acte analytique seulement, comme l’affirme Lacan dans la proposition du 9 octobre 1967 que peut surgir le « désir du psychanalyste ».
L’Autre du langage qui nous vient de l’extérieur, cet étranger qui se noue au plus intime du corps, événement à nul autre pareil, nous exile de tout rapport : rapport de soi à soi, d’une unité avec son corps, d’un ajointement parfait avec l’être aimé, d’une satisfaction qui ferait taire le manque… Mais ça rate ! Le refus, le rejet de cet état de fait, motive une guerre qui se joue au cœur du sujet. C’est ce conflit, relevant d’une jouissance qui ne veut pas céder, qui donne son cadre à l’expérience analytique. En effet, « L’analyse s’engage dans le manque central où le sujet s’expérimente comme désir. Elle a même statut médial, d’aventure, dans la béance ouverte au centre de la dialectique du sujet et de l’Autre. » - J. Lacan, Séminaire XI, p. 239 -
Nous déplierons quelques articulations de ce voyage inédit, qu’est une analyse, expérience pouvant conduire au franchissement de cette impasse constitutive du sujet.
Cette année nous mettrons en tension, dans notre travail, deux citations de Jacques Lacan.
La première se trouve à la page 368 du séminaire « L’éthique de la psychanalyse » paru aux éditions du Seuil en 1986 :
« Je propose que la seule chose dont on puisse être coupable, au moins dans la perspective analytique, c’est d’avoir cédé sur son désir. »
La deuxième se trouve à la page 20 de l’article « Discours aux catholiques » dans le livre intitulé « Le triomphe de la religion » paru aux éditions du seuil en 2005 :
« Impuissance toujours plus grande de l'homme à rejoindre son propre désir, impuissance qui peut aller jusqu’à ce qu’il en perde le déclenchement charnel. »
Pour offrir un accueil bienveillant et une écoute avisée à quiconque souffre, pâtit de son histoire et / ou des effets du malaise dans la civilisation (précarité, exclusion, rupture du lien social).