Collège Clinique de Montpellier
Les sessions ont lieu un vendredi par mois les 8/11 - 6/12 - 10/1 - 7/2 - 14/3 - 11/4 - 16/5 - 13/6
et se déroulent de la façon suivante :
-8h45 - 10h : cours théoriques
-10h30 - 12h15 : entretien clinique
-14h - 15h30 : discussion autour du cas présenté
-15h30 - 17h30 : cours ou conférence par un invité
Collège Clinique 2024/2025
Calendrier du collège clinique
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Les sessions ont lieu un vendredi par mois les 8/11 - 6/12 - 10/1 - 7/2 - 14/3 - 11/4 - 16/5 - 13/6 et se déroulent de la façon suivante :
-8h45 - 10h : cours théoriques
-10h30 - 12h15 : entretien clinique
-14h - 15h30 : discussion autour du cas présenté
-15h30 - 17h30 : cours ou conférence par un invité
Novotel, 125 Bis Av. de Palavas, 34000 Montpellier.
Enseignements
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Alexandra Makowiak.
Critique du désir pur
Nous mettrons au travail « « le désir du psychanalyste » qui n’a rien à voir avec le désir d’être psychanalyste. « Que doit être le désir de l'analyste pour qu'il opère ? » se demande Lacan au début du Séminaire XI. Et, dans le dernier chapitre de ce même Séminaire, il affirme que « le désir de l'analyste n'est pas un désir pur », que « c'est un désir d'obtenir la différence absolue, celle qui intervient quand, confronté au signifiant primordial, le sujet vient pour la première fois en position de s’y assujettir ».
Nous tenterons de mettre en lumière la manière dont c’est de l’acte analytique seulement, comme l’affirme Lacan dans la proposition du 9 octobre 1967 que peut surgir le « désir du psychanalyste ». -
Florence Favier
Sur le fil de la jouissance et du désir.
L’Autre du langage qui nous vient de l’extérieur, cet étranger qui se noue au plus intime du corps, événement à nul autre pareil, nous exile de tout rapport : rapport de soi à soi, d’une unité avec son corps, d’un ajointement parfait avec l’être aimé, d’une satisfaction qui ferait taire le manque… Mais ça rate ! Le refus, le rejet de cet état de fait, motive une guerre qui se joue au cœur du sujet. C’est ce conflit, relevant d’une jouissance qui ne veut pas céder, qui donne son cadre à l’expérience analytique. En effet, « L’analyse s’engage dans le manque central où le sujet s’expérimente comme désir. Elle a même statut médial, d’aventure, dans la béance ouverte au centre de la dialectique du sujet et de l’Autre. » - J. Lacan, Séminaire XI, p. 239 -
Nous déplierons quelques articulations de ce voyage inédit, qu’est une analyse, expérience pouvant conduire au franchissement de cette impasse constitutive du sujet. -
Marc Gabbaï
Cette année nous mettrons en tension, dans notre travail, deux citations de Jacques Lacan.
La première se trouve à la page 368 du séminaire « L’éthique de la psychanalyse » paru aux éditions du Seuil en 1986 : « Je propose que la seule chose dont on puisse être coupable, au moins dans la perspective analytique, c’est d’avoir cédé sur son désir. »
La deuxième se trouve à la page 20 de l’article « Discours aux catholiques » dans le livre intitulé « Le triomphe de la religion » paru aux éditions du seuil en 2005 :
« Impuissance toujours plus grande de l'homme à rejoindre son propre désir, impuissance qui peut aller jusqu’à ce qu’il en perde le déclenchement charnel. » -
Marc Lévy
L’enfer du manque.
De la loi du père à la voie du désir.
Freud a porté le père au zénith. Lacan aussi, jusqu’en 1958, quand, interrogeant le désir, il se sépare du père et de l’Œdipe. Désormais inconscient, le désir, attaché au fantasme, pervers, hors norme, sans égard pour les objets de la réalité, devient faille, rupture, manque…
Insatisfait, impossible, prévenu. Du symptôme qui dérange au symptôme dont on s’arrange.
Insatisfait pour l’hystérique, impossible pour l’obsessionnel, prévenu pour le phobique, bien que toujours fuyant… Le désir n’est pas sans éthique et ne cesse d’interroger le désir du psychanalyste…